Les vitraux de Notre-Dame comptent parmi les chefs-d’œuvre de l’art gothique.
L’art du vitrail marque l’originalité de l’architecture médiévale. Ils couvrent près de mille mètres carrés de surface. Certains sont d’époque, d’autres sont largement restaurés !
Une restauration qui a mobilisé une douzaine d’artistes, et qui fait l’objet d’une exposition à la Cité du Vitrail, à Troyes : « Notre-Dame de Paris, la querelle des vitraux (1935-1965) », et pour laquelle l’atelier MurAnése restaure, à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, au cœur du Domaine de Saint-Paul, des verrières modernes et des grisailles du 19e conservées par la DRAC Ile-de-France, dont un superbe Saint-Louis du Maître verrier André Rinuy de 1937, qui fait partie d’une série de vitraux dits « maudits », avec douze verrières composées de 24 panneaux (lancettes) et douze roses.
Verrières présentées à Paris au Pavillon pontifical de l’Exposition Internationale des Arts et Techniques de la Vie Moderne, et destinée aux fenêtres hautes de la nef de la Cathédrale Notre-Dame de Paris (pose provisoire en 1938).
Déposée en 1939, à la suite d’une polémique qui avait secoué la France : faut-il remplacer d’anciens vitraux de Notre-Dame de Paris par des contemporains ? La décision, prise par André Malraux, ministre des Affaires Culturelles, mit fin à 30 ans de polémiques sur l’insertion d’œuvres contemporaines dans un monument ancien aussi réputé que celui-là.
Une bataille finalement remportée par les conservateurs !